Page 77 (extrait)... — Tu sais, dit Sophie à Géraldine, dépitée, souvent ce qui plaît aux hommes, c’est notre disponibilité. Regarde Laurent, il a couché pendant deux ans avec son assistante. Pourquoi ? Parce qu’il était un gros bourrin avec une sexualité de gros bourrin qui avait besoin de se vider les couilles régulièrement, ce qu’il ne faisait plus depuis longtemps avec bobonne. Et comme son assistante était là avec son vagin grand ouvert prêt à accueillir le puissant businessman, persuadée que la réussite professionnelle de Laurent déteindrait sur sa pauvre petite vie de merde, rêvant de tomber enceinte pour toucher du fric, il a sauté dedans. Je me demande comment il a pu coucher avec cette nana qui ne ressemble à rien, ou alors à un camion, ajoute Sophie, énervée, face à Géraldine qui ne peut pas placer un mot. En même temps, continue-t-elle sur sa lancée, c’est aussi bien qu’il ait couché avec cette fille dont il ne pouvait pas tomber amoureux, parce que s’il était sorti avec une femme comme moi, il aurait divorcé pour vivre avec elle, il aurait été heureux et je n’aurais jamais pu le récupérer. Et si je l’appelais ?...
Page 78 (extrait)...
— Regarde qui est là ! L’architecte ! Viens, on va boire un verre avec lui, propose Géraldine avec tact et fermeté pour calmer Sophie. Tu as raison, il est vraiment mignon. Je te laisse faire le boulot pour le brancher avec moi, ajoute-t-elle en se redonnant un coup de brosse dans ses cheveux noirs ondulés, avant de se diriger droit sur Gaspard qui hurle :
— Il y a trop de sexes où je veux habiter pour me limiter à un seul endroit, explique-t-il d’une voix forcée qui trahit son état d’ébriété. Tu comprends, Francesco, chaque nouvelle fille que je rencontre est une maison dans laquelle je veux loger mon intimité. Je t’assure, l’homme n’a rien inventé de mieux que le corps de la femme comme habitation. C’est la maison idéale ! Je rentre me coucher par son petit trou. Je réfléchis entre ses seins. Je crée entre ses reins. Je dessine sur ses fesses. Je construis entre ses cuisses ! Et avant de la quitter, je nidifie sa chatoune.
Apercevant Sophie qui le regarde horrifiée à l’entrée du café, il passe devant Géraldine sans la voir alors qu’elle s’apprêtait à lui faire la bise, et saisit Sophie dans un grand câlin pour l’entraîner à l’intérieur.
— Viens, ma petite colombe ! Je te paye un canon, dit-il en levant son verre.
Lecture de Manoëlle Gaillard
La dame bleue- nouvelle lue par Marcelline - Brèves enfances - Au diable vauvert
Sylvie Bourgeois harel
henri - nouvelle lue par Alain Guillo - Brèves enfances - Au diable vauvert
Mon papa est curé - nouvelle lue par François Berland - Brèves enfances - Au diable vauvert
Prison - nouvelle lue par François Berland - Brèves enfances - Au diable vauvert