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Pourquoi Michaël Jackson m'émeut-il autant aujourd'hui ?
Je n’ai jamais eu d’idole. Je n’ai jamais été fan de qui que ce soit, ce qui me posait de vrais problèmes de sociabilité lorsque j’étais à la petite école puis à l’internat où les filles, pendant la récréation, ne parlaient que de Claude François, de Johnny Hallyday, de leurs chanteurs préférés dont elles collectionnaient les photos et affichaient les posters dans leur chambres, des idoles qu’elles rêvaient d’embrasser, comblant ainsi pathologiquement un manque puisqu’elles avaient autant besoin de projeter leurs désirs intimes sur une image inaccessible.
Je ne suis pas fan de Michaël Jackson, je ne l’ai jamais été, mais je reconnais son immense talent, son exigence, sa perfection, son génie même, j’ai d’ailleurs toujours apprécié sa musique, mais je ne suis pas une fan. En revanche, je me demande pourquoi soudain aujourd’hui il m’émeut autant. Pourquoi sa souffrance me parle-t-elle autant ? Pourquoi sa souffrance va-t-elle soudain ce matin au-delà de sa musique ? Pourquoi sa tendresse, son humilité, ses remerciements, ses prières, sa douceur, sa crainte aussi me transpercent ?
J’ai alors pris le temps d’écouter plusieurs interviews dans lesquelles sa voix est restée celle d’un enfant. J’ai essayé d’en apprendre un peu plus sur sa vie. Quelle désespérance l’a poussé à se marier avec son infirmière avec laquelle il n’avait, me semble-t-il, pas vraiment d’affinités ? Pourquoi alors qu’il était arrivé au sommet de son art et de l’industrie musicale avec ses centaines de millions d’albums vendus, il n’arrivait pas à trouver la paix dans le sommeil ?
Oui, ce matin, pendant quelques heures, je suis presque devenue fan de Michaël Jackson. J’ai presque eu envie de parler à son âme, de lui dire de venir nager avec moi dans la mer, de courir sur la plage, d’apprendre à vivre sans forcément chanter, danser, composer, qu’il n’avait rien à prouver. Oui, pendant quelques heures, je me suis mise à rêver que j’avais le pouvoir de le consoler, de consoler ce petit être blessé et traumatisé.
Puis j’ai compris qu’en me projetant ainsi, je souffrais encore moi aussi d’un grand manque, j’ai compris que je ne me suis jamais vraiment réparée. J’ai trouvé un équilibre, mais je ne me suis pas réparée. Mais peut-on se réparer des blessures de l’enfance ?
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  • : Sylvie Bourgeois Harel, écrivain, novelliste, scénariste, romancière Extrait de mes romans, nouvelles, articles sur la nature, la mer, mes amis, mes coups de cœur
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