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Le professeur Didier Raoult explique son travail et celui de son équipe qui ont vu et soigné 4000 malades du Covid 19

Le professeur Didier Raoult, de l’IHU Méditerranée Infection de Marseille, Institut Hospitalo Universitaire, est un infectiologue spécialiste des maladies infectieuses, lauréat du Grand Prix de l’INSERM en 2010, et professeur de microbiologie à la faculté des Sciences médicales et paramédicales. Ce scientifique de renommée mondiale est l’un des chercheurs les plus cités avec des centaines de publications dans les revues de référence telles que Nature, The Lancet. Grâce à son protocole de dépistage précoce, PCR, et son traitement à base de chloroquine, dont le principe actif est l’hydroxychloroquine, associé à un antibiotique, azithromycine, qu’il administre aux malades, après leur avoir fait passer un électrocardiogramme, et dès les débuts des symptômes de Coronavirus, Covid 19, afin de réduire la charge virale, Didier Raoult, avec son équipe, a réussi à obtenir la guérison de presque tous ses patients. Suite à ses résultats encourageants basés sur les travaux de ses homologues chinois, notamment du professeur Zhang Z, un déferlement médiatique s’est acharné sur lui, de nombreuses personnalités du monde politique, scientifique, médicale, relayées par certains médias et journalistes, ont tenu des propos très virulents à son encontre. Il a même été interdit aux médecins de ville de prescrire de la chloroquine, sous forme du médicament Plaquenil, et aux pharmaciens de le vendre, décision incompréhensible, alors qu’en 2019, 36 millions de comprimés de Plaquenil ont été avalés par les Français. En effet, ce médicament qui sert en prévention contre le paludisme, et qui est donné en traitement aux personnes souffrant de lupus ou de polyarthrite rhumatoïde, est obtenu à partir d’une molécule souche qui a plus de 70 ans, et a été prescrit des centaines de fois par tous les médecins généralistes, l’armée l’a donné aussi à ses soldats en Afrique. Face à cette absurdité, les réseaux sociaux, notamment Facebook et les 500000 internautes pro-Raoult, se sont passionnés pour les travaux de ce chercheur et ont découvert un homme qui, depuis une dizaine d’années, alarme, prévient et demande à la France de s’armer en équipements médicaux et sanitaires pour faire face aux futures épidémies infectieuses affectant les voies respiratoires et les poumons.
 
Le scientifique argumente qu’en cas d’épidémie, les docteurs, ayant prêté le serment d’Hippocrate, doivent soigner leurs patients et avoir recours aux molécules et médicaments anciens qu’ils connaissent bien, en effet, la médecine et la science sont deux choses distinctes. Dans l’urgence, il n’est pas possible de faire des études randomisées. De nombreuses personnalités l’ont soutenu, l’ancien ministre Philippe Douste-Blazy, Christian Estrosi, maire de Nice, qui s’est fait soigner à la chloroquine lorsqu’il a été dépisté positif au coronavirus, tout comme son épouse Laura Tenoudji, le professeur Christian Perrone, Éric Cantona, Jean-Marie Bigard, les footballeurs de l’OM, même le président Emmanuel Macron a rendu visite à notre héros planétaire. Un collectif regroupant 1200 docteurs « laissons les médecins prescrire » a été créé par Violaine Guérin, réclamant les droits à utiliser le protocole Raoult.
        
Marcelline, tout comme Sylvie, ont longuement écouté le professeur Raoult dont les explications rationnelles, leur ont apporté un grand réconfort. l’IHU est un bâtiment de 27 000 m², concentrant au même endroit, différents services consacrés aux diagnostics, aux soins, à la recherche, à la réanimation, à la formation, en abritant, entre-autres, le plus gros laboratoire européen de culture de microbes dangereux, ainsi qu’une collection unique d’échantillons biologiques, ce qui lui permet de lutter de manière rapide contre les maladies transmissibles et 7 start-up avec déjà 36 brevets médicaux. Le médecin marseillais avait d’ailleurs proposé, suite aux virus du MERS et du SARS que d’autres IHU soient créés dans les grandes villes de France, afin d’apporter un soin immédiat dès la première alerte épidémiologique. L’IHU, présidé par le Dr Yolande Obadia, est une fondation qui ne dépend pas de la tutelle de Paris, en effet, dès le départ de son projet, le professeur Raoult a tenu à être autonome. Il a le soutien de nombreux partenaires dont la région Paca et son président Renaud Muselier et travaille avec l’Armée sur la prévention lors des déplacements des troupes françaises à l’étranger.
 
Plus de 700 personnes travaillent à l’IHU, dont 400 sont dédiées au médical, dont les professeurs Philippe Parola, Philippe Brouqui, Bernard La Scola, Philippe Colson, Andreas Stein, Jean-Christophe Lagier, Pierre-Édouard Fournier, Michel Drancourt, Jean-Marc Rolain, Philippe Gautret, responsable du centre de vaccination, Florence Fenollar, qui dirige le comité de lutte contre les maladies nosocomiales, Hervé Tissot-Dupont, Matthieu Million, Hervé Tissot-Dupont, Yanis Roussel qui gère les relations avec la presse, et Éric Chabrière, absent ce jour-là.

#nousavonsledroitdetreintelligents

 

Marcelline l'aubergine - Professeur Didier Raoult - IHU Méditerranée Infection à Marseille

Bulletin du professeur Didier Raoult du 8 avril 2020 #nousavonsledroitdetreintelligents

Bulletin d'information du mardi 31 mars 2020 du professeur Didier Raoult qui présente une grande partie de son équipe médicale

Tweet de Valérie Boyer.

Tweet de Valérie Boyer.

Tweet de Valérie Boyer, vendredi 27 mars à midi :

"Moins de 24h après avoir autorisé la prescription de l'hydroxychloroquine, le Gouvernement rétropédale avec un nouveau décret. Pourquoi de tels décrets erratiques ? Pourquoi ces revirements permanent et particulièrement anxiogènes."

Le professeur Didier Raoult préconise de dépister massivement, et de soigner les malades dès le début de leurs symptômes car, dixit cet éminent spécialiste, décrit comme le meilleur expert mondial, lorsque ceux-ci arrivent à l'hôpital, c'est trop tard, le médicament ne fait plus d'effet.

INTERVIEW DU PROFESSEUR DIDIER RAOULT par Alexandra Ducamp pour La Provence -Samedi 21 mars 2020;

Il n'en démord pas. Malgré l'écho donné à la défiance politique et médicale concernant son essai clinique, le patron de l'IHU est convaincu de la pertinence de l'hydroxychloroquine pour traiter les patients atteints de Covid-19. Malgré la psychose médiatique et son décompte mortuaire quotidien, il le répète : on a plus de chance de mourir d'autre chose que du virus chinois. Alors qu'hier soir le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy appelait solennellement à une stratégie de dépistage massif, Didier Raoult, lui, l'avait préconisée et mise en place dès l'arrivée des premiers rapatriés de Wuhan. Dans les couloirs de l'IHU, on glisse que dans cette crise sanitaire, "il a mis ses couilles sur la table". L'histoire dira si le détonnant Pr Raoult avait raison. Rencontre.

627 morts en une journée et 40 000 cas de Covid-19 en Italie, on n'en est plus à la "grippette" dont vous parliez il y a quelques semaines...
Pr Didier Raoult : Vraisemblablement, vous ne comprenez pas du premier coup. Toutes les situations doivent être mises en perspective. Sur quelle maladie infectieuse toute la presse s'est-elle excitée l'année dernière ? La rougeole. À la fin, il y a eu 1 000 cas avec un mort et il y avait une annonce tous les jours dans les médias. Le monde de l'information vit dans un monde parallèle au mien, celui de l'observation. On est passé d'une exagération à une déconnection. Il y a dans le monde 2,6 millions de morts d'infections respiratoires par an, vous imaginez que les 5 000, 10 000 ou même 100 000 vont changer les statistiques ?

On ne parle pas de statistiques, on parle d'êtres humains, de populations entières confinées...
Pr Didier Raoult : De quoi voulez-vous parler d'autres ? Les gens meurent, oui. La plus grande surmortalité de ces dernières années en France, c'était en 2017 : 10 000 morts supplémentaires en hiver, on ne sait pas même pas si c'est de la grippe. 10 000 morts, c'est beaucoup. Mais là, on en est à moins de 500. On va voir si on arrive à en tuer 10 000, mais ça m'étonnerait.

L'argument statistique est donc le seul prisme...
Pr Didier Raoult : À Marseille, nous avons diagnostiqué 120 cas positifs, il y avait deux morts de plus de 87 ans. Ils mourraient aussi l'année dernière. Sur 100 prélèvements de gens qui ont une infection respiratoire, ce sont plutôt des cas graves, quand on teste 20 virus et 8 bactéries, il y en 50 % dont on ne sait pas ce qu'ils ont, c'est notre grande ignorance. Pour tous les autres, il y a 19 virus saisonniers, qui tuent aussi. Les coronavirus endémiques tuent plus ici que le chinois. Je confronte en permanence les causes de mortalité dans toute la région à cette espèce de soufflet anxiogène qui monte : pour l'instant, on a plus de chance de mourir d'autres choses que du Covid-19. Le grand âge, les comorbidités et la prise en charge tardive sont des facteurs de mortalité. C'est peut-être inentendable, mais c'est la réalité. La seule chose qui m'intéresse sont les datas, les données brutes. Les données vont rester, les opinions, elles, changent... Je ne dis pas l'avenir, mais je ne suis absolument pas terrifié.

"Dans mon monde, je suis une star mondiale"

Comment expliquez-vous la situation dans l'est de la France ?
Pr Didier Raoult : Je suis scientifique, c'est ce qui manque dans ce pays ; une grande partie du monde politique et administratif réagit comme vous (les médias, NDLR). Nous, nous ne devons pas réagir comme ça. Les seules données qui m'intéressent ce sont les données d'observation, je n'ai pas d'opinion. Il n'y a que la presse qui parle de ce qui se passe dans l'Est, moi, je n'ai pas de données. Pour l'Italie, on disait pis que pendre, j'ai reçu une analyse, c'est comme ailleurs, ce sont des gens de plus de 75 ans. Les Japonais ont fait un très beau modèle expérimental en confinant les croisiéristes assez âgés sur le Diamond Princess. On a bien vu que c'était contagieux, 700 l'ont chopé. Mais en dépit d'une population très fragile, il n'y a eu qu'1 % qui sont morts. C'est la réalité observée. Quand il y aura 1 000 morts dans l'Est, je dirai oui, c'est grave.

ous êtes en permanence à contre-courant du discours...
Pr Didier Raoult : Ce n'est pas parce qu'il y a quelques personnes qui pensent certaines choses à Paris, que je suis à contre-courant. Dans mon monde, je suis une star mondiale, je ne suis pas du tout à contre-courant. Je fais de la science, pas de la politique. Les maladies infectieuses, ce n'est pas très compliqué, c'est diagnostic et traitement. C'est le B-A ba, si les gens ne connaissent pas le B-A ba des maladies infectieuses ou de la chloroquine qui s'apprend en troisième année de médecine, je n'y peux rien. Je vais pas refaire l'éducation de ceux qui refont le monde sur les plateaux-télé. Je me fous de ce que pensent les autres. Je ne suis pas un outsider, je suis celui qui est le plus en avance. La vraie question est : comment ce pays est arrivé dans un tel état que l'on préfère écouter les gens qui ne savent pas que plutôt ceux qui savent ?

24 patients sont suivis dans l'essai clinique, combien de personnes ont été traitées depuis...
Pr Didier Raoult : On en a traitées d'autres mais je ne vous dirai pas combien. J'en informerai d'abord le ministère.

Après six jours de traitement, la charge virale de 75% des patients est négative, sont-ils pour autant guéris ?
Pr Didier Raoult : Ils sont guéris du virus. Mais si vous avez des lésions pulmonaires, elles ne disparaîtront pas en trois jours. Nous ne savons pas pour le moment non plus si, une fois guéri, vous pouvez retomber malade, cela n'a pas été décrit par les Chinois qui ont deux mois d'avance sur nous.

Quid des 25 % qui sont toujours positifs ? Leur situation s'aggrave-t-elle comme on le dit autour des 7e et 8e jours ?
Pr Didier Raoult : Nous n'avons pas eu d'aggravation dans les cas traités mais nous ne voyons pas de gens dans des états graves. Pour l'instant, les cas graves sont ceux qui ne sont ni détectés, ni traités et qui arrivent avec une insuffisance respiratoire très grave. Ils vont directement en réanimation et ils vont mourir là-bas. Si on dépiste et que l'on traite les gens précocement il y a forcément plus de chance de les sauver que 48 heures avant la phase terminale.

Votre stratégie depuis le début de l'épidémie est de mobiliser tout l'IHU pour faire du dépistage massif, pourquoi, cela n'a pas été une stratégie nationale dès l'origine ?
Pr Didier Raoult : Ce n'est pas ma stratégie, c'est du bon sens. Je ne sais pas pourquoi ce n'est pas une stratégie nationale, c'est un choix politique. Moi, je fais mon devoir, point final. Je fais ce que je dois faire, je joue ma partition dans une pièce. Mais ce n'est pas moi qui ai inventé le théâtre, ni le texte. Je suis le seul à avoir une pensée classique sur les maladies infectieuses alors que tout le monde perd ses nerfs...

Quid des effets secondaires du traitement à l'hydroxychloroquine ?
Pr Didier Raoult : Ce qu'on dit sur les effets secondaires est tout simplement délirant. Ce sont des gens qui n'ont pas ouvert un livre de médecine depuis des années. Plus d'un milliard de gens en ont bouffé, les personnes qui souffrent de lupus en prennent pendant des décennies... Je connais très bien ces médicaments, j'ai traité 4 000 personnes au Plaquénil depuis 20 ans. Ce n'est pas moi qui suis bizarre, ce sont les gens qui sont ignorants. On ne va pas m'apprendre la toxicité de ce médicament.

Le gouvernement a annoncé élargir les essais sur l'hydroxychloroquine mais par des équipes indépendantes de la vôtre, pourquoi ?
Pr Didier Raoult : C'est normal. Jusqu'il y a 30 ou 40 ans, en faisant face à des maladies qu'on soignait mal ou pas, la méthodologie, on s'en foutait un peu. Le premier type qui avait une infection à staphylocoque, on lui donnait de la pénicilline, il était guéri et tout le monde était content. Au fur et à mesure où l'on a été de plus en plus compétent, il a fallu faire des études en double aveugle, puis rendre publiques des données pour ne pas qu'il y ait des tricheurs, notamment en raison des enjeux financiers. Aujourd'hui, on sait par les Chinois que le portage moyen du virus est de 20 jours. Nous, nous avons les moyens de mesurer la charge virale, on voit qu'elle baisse, donc c'est que ça marche. On n'avait pas besoin de groupe témoin. Je suis content de l'élargissement des essais avec des médicaments, qui marchent, je suis juste un docteur. Si vous avez des doutes sur ma crédibilité, ce n'est pas mon problème. Il y a des gens soignés dans le monde entier, je ne me sens pas plus responsable des malades de Paris que de Corée. Ce seront les plus intelligents qui seront le mieux soignés. Je n'essaie pas d'être arrogant. Si les gens ne veulent pas regarder les chiffres, je n'y peux rien. Nous avons réalisé les 2/3 des tests de France, on a mis en place une machine de guerre. Après, on ne peut pas faire boire un âne qui n'a pas soif.

Bulletin d'information scientifique de l'IHU Pr Didier Raoult, Directeur de l'IHU Méditerranée Infection

L'infectiologue et professeur de microbiologie Didier Raoult est le premier expert mondial en matière de maladies transmissibles

L'HOPITAL DE LA SALEPETRIERE À PARIS VIENT D'ANNONCER QU'IL ADOPTAIT LE PROTOCOLE DU
DR. RAOULT DE MARSEILLE DÈS AUJOURD'HUI

L’infectiologue Didier Raoult, tout le monde le voit, le lit, ou en entend parler. La piste thérapeutique qu’il a présenté pour combattre le Covid 19 a été qualifiée de « fake news » sur le site du ministère de la Santé il y a quelques semaines. Mais le ton du gouvernement et de la communauté scientifique est en train de changer, et ses travaux intéressent même Donald Trump. Il est aujourd'hui dans les colonnes du Corse Matin. Qui est donc le professeur Raoult? Quelques éléments de réponse selon le journaliste Hervé Vaudoit de La Provence :

Révélé au grand public par ses chroniques dans « Le Point » et quelques livres à succès, le professeur Didier Raoult est avant tout un infectiologue et un virologue de réputation internationale. Sa carrière hors-normes, il l’a d’abord construite sur la recherche, avec à son crédit quelques découvertes majeures comme les virus géants (mimivirus, marseillevirus…), l’identification de plus d’une centaine de nouvelles bactéries pathogènes ou la mise en évidence du rôle de certains micro-organismes dans des maladies comme la fièvre Q, la maladie de Whiple, les endocardites ou les lymphomes non hodgkiniens. Mais Didier Raoult, c’est aussi et surtout un leader, un chef d’équipe – un chef de bande disent même certains de ses proches -, avec autour de lui une cohorte de scientifiques de très haut niveau qu’il a commencé à rassembler il y a plus de 35 ans et qui lui sont depuis restés fidèles. À ce noyau dur des débuts, il a toujours su rajouter de nouveaux talents, repérés au fil du temps parmi les étudiants qui se pressaient à ses cours et dans ses labos de la faculté de médecine de La Timone. Une réussite d’autant plus extraordinaire qu’elle ne s’est pas jouée à Paris, Washington, Londres ou Shanghai, mais bien à Marseille, où les équipes de chercheurs de niveau mondial ne sont tout de même pas légion.

Né au Sénégal il y a 68 ans d’une mère infirmière et d’un père médecin militaire, Didier Raoult est devenu médecin plus par devoir que par passion. Débarqué à Marseille à l’âge de 10 ans, il en partira à 18 ans pour s’embarquer comme matelot sur un navire marchand, persuadé que son destin aurait le goût salé des aventures maritimes. Le temps de s’apercevoir que le travail en équipage gonfle les biceps mais nourrit peu l’esprit, et le voilà de retour sur le Vieux-Port, la tête et l’ambition en berne. Son père, qui avait déjà conditionné son autorisation d’embarquer à l’obtention préalable du baccalauréat, lui met alors le marché en mains : c’est médecine ou rien. « J’avais un bac littéraire. Aujourd’hui, je ne pourrais même pas rentrer en fac de médecine avec », s’amuse-t-il aujourd’hui. Une fois dans la place, le jeune Raoult se passionne. Et développe, au fil de ses études, un goût prononcé pour la recherche et pour les maladies infectieuses et tropicales, qu’il découvre à la fac puis durant son service militaire à Tahiti. Son premier labo de recherche, il le créé en 1984 après un premier exploit : la mise au point d’une procédure de mise en culture des bactéries très rapide et efficace. C’est avec cette « unité des rickettsies » qu’il commence à constituer son équipe. Michel Drancourt et Philippe Brouqui le rejoignent dès cette époque. Suivront Philippe Parola, Bernard La Scola, Jean-Marc Rolain, Pierre-Edouard Fournier, tous devenus professeurs et tous investis dans le grand œuvre de Didier Raoult : l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, un des six IHU créés ces dix dernières années, aujourd’hui en pointe dans de très nombreux domaines de recherche. Dont, bien sûr, le coronavirus, avec les espoirs de traitement efficace nés des travaux des scientifiques chinois et de l’équipe de l’IHU marseillais.

Pour en arriver là, Raoult n’a jamais cessé de se battre. L’affrontement, la confrontation, la controverse sont pour lui des contextes stimulants. Son talent, ses connaissances et sa capacité à faire travailler les gens ensemble lui ont souvent permis de triompher. Et la carapace qu’il s’est fabriquée au fil du temps l’a toujours protégé des critiques et des mises en cause. « Il a un niveau d’estime de soi très élevé et très stable », confie un de ses proches pour situer le personnage, souvent décrit comme arrogant, cassant, voire méprisant par ses détracteurs. Il est vrai que pas grand monde ne l’impressionne et qu’il ne prend guère de précautions pour dire ce qu’il pense des uns et des autres, surtout de celles et ceux qui disposent d’un pouvoir que lui juge exorbitant ou illégitime. Son IHU à peine inauguré, il s’est ainsi affronté à Yves Lévy, alors patron de l’Inserm, qui est aussi l’époux de la ministre de la Santé de l’époque, Agnès Buzyn. Résultat : même s’il s’agit d’un des pôles de recherche les plus prolifiques du pays, Méditerranée Infection n’a pas le label Inserm. Pas plus qu’il n’a celui du CNRS, peu ou prou pour les mêmes raisons. Ce qui ne l’empêche pas de produire toujours de la bonne science. Et de donner ainsi des aigreurs d’estomac à tous ceux qui aimeraient le voir trébucher, à Paris mais aussi à Marseille, où son insolente réussite a toujours attisé les jalousies et entretenu les querelles de palais parmi les mandarins qui n’avaient ni son talent, ni ses capacités fédératrices, mais auraient adoré avoir ses moyens.

Didier Raoult s’est appuyé sur les travaux d’un de ses confrères chinois pour mettre au point un traitement qui a guéri la grande majorité des patients à qui il a été administré. Abonné aux revues scientifiques à comité de lecture les plus prestigieuses comme Nature ou Science, il y signe ou cosigne une centaine d’articles chaque année et figure ainsi systématiquement dans le trio de tête des chercheurs hexagonaux en termes de production scientifique. Sauf que son look, son franc-parler et son identité marseillaise l’ont toujours desservi. Lui s’en fiche comme d’une guigne. Car, quel que soit le sujet, les faits finissent souvent par lui donner raison, alors même que ses déclarations sont immédiatement battues en brèche par des armées de pseudo-experts. Qui ont peut-être du mal à admettre que des Marseillais puissent figurer parmi les meilleurs spécialistes mondiaux de l’infection. On l’a encore constaté fin février, lorsque Didier Raoult a présenté la chloroquine comme un traitement potentiellement efficace contre le coronavirus. Utilisée depuis le milieu du XXème siècle dans le traitement du paludisme, cette molécule très bon marché pouvait-elle être une arme décisive contre une nouvelle maladie virale ? « Certainement pas ! », ont affirmé en chœur tout une cohorte de médecins et experts autoproclamés à la radio et sur les plateaux de télévision. À commencer par le ministère de la Santé lui-même, qui a accolé l’étiquette « fake news » sur les annonces de Didier Raoult plus d’une journée durant, parce qu’un journaliste d’un grand quotidien national les avait qualifiées de la sorte. Trois semaines plus tard, patatras ! À accorder plus de valeur aux propos échangés devant les caméras qu’à l’analyse de l’un des infectiologues les plus réputés de la planète, le ministère de la Santé s’est littéralement pris les pieds dans le tapis. Tout comme le directeur général de l’assistance publique hôpitaux de Paris (APHP), qui n’avait pas de mots assez durs contre Didier Raoult fin février au micro des chaînes d’information en continu.

Aujourd’hui, la prudence reste de mise en haut lieu, mais on se garde bien de formuler les mêmes commentaires méprisants. « Ce que je disais à ce moment-là n’a pas germé spontanément dans ma tête, sourit Didier Raoult. Cela s’appuyait sur deux choses : d’une part ma propre expérience, puisqu’ici, à Marseille, nous utilisons l’hydrxychloroquine dans le traitement des infections bactériennes depuis plus de 25 ans. D’autre part les travaux du professeur Zhong Nanshan, un de mes plus brillants confrères chinois, qui a évoqué l’efficacité de la chloroquine dans une conférence de presse le 17 février. » Sauf que, selon Raoult, « à Paris, ils ont beaucoup de mal à admettre que la France ne soit plus le phare de la science mondiale et que les chercheurs plus performants aujourd’hui, c’est en Asie du sud-est qu’on les trouve et plus en Occident. » Les déclarations de l’infectiologue chinois n’ont d’ailleurs pas été relayées en France.

Un essai clinique plus tard, les résultats obtenus à l’IHU Méditerranée Infection recoupent ceux de Zhong Nanshan, confirmant ainsi l’efficacité de la chloroquine dans le traitement du coronavirus. Mieux : associée à un vieil antibiotique, l’azythromycine, la non moins vieille chloroquine a débarrassé du coronavirus plus 90% des personnes porteuses incluses dans l’essai clinique marseillaise. « Et cette combinaison des deux molécules, c’est nous qui l’avons inventée ! », souligne Didier Raoult, prêt à traiter tous les patients qu’on lui amènera pour finir de démontrer l’intérêt de ce cocktail médicamenteux.

Pourquoi a-t-il fallu en arriver là pour que cessent les critiques et que les autorités françaises considèrent enfin que ses déclarations avaient du sens ?

« Le problème, indique l’infectiologue, c’est qu’intellectuellement, ils ont du mal à admettre qu’une nouvelle maladie, un nouveau virus, puissent être traités efficacement par des molécules anciennes qui ne coûtent rien, et pas par une nouvelle prouesse de la recherche pharmaceutique, très chère et très compliquée à industrialiser. »

Raoult sait de quoi il parle. Depuis des années, il plaide pour une révision des modèles économiques de la santé, afin que l’ensemble des molécules existantes, créées pour la plupart au XXe siècle, soient considérées comme un patrimoine au service de l’humanité. « Ce n’est pas le cas aujourd’hui, se désole-t-il, car on abandonne les médicaments qui ne rapportent rien, même s’ils sont efficaces. C’est comme ça que plus aucun antibiotique n’est fabriqué en Occident et que nous avons régulièrement des pénuries sur des molécules très importantes, comme récemment la doxycycline, indisponible pendant 6 mois alors que nous en avons besoin au quotidien pour soigner les gens. »

La question reste entière avec le coronavirus : si l’efficacité de la combinaison chloroquine/azythromycine se confirme, on pourra guérir tout le monde mais cela ne rapportera d’argent à personne. Là était peut-être le noeud gordien.

Pierre Nachbaur

L'infectiologue et professeur de microbiologie Didier Raoult, premier expert mondial en matière de maladies transmissibles, dirige le IHU Méditerranée Infection à l'hôpital de la Timone à Aix Marseille Universités.

Je vous invite à écouter ces vidéos sélectionnées parmi tant d'autres aussi passionnantes de la chaîne YouTube de cet éminent scientifique. 

Le professeur Didier Raoult prône un dépistage systématique du coronavirus d'un grand nombre de personnes dès les premiers symptômes; de soigner les malades immédiatement, après leur avoir fait passer un électrocardiogramme, avec de l'hydroxychloriquine, une molécule ancienne (découverte il y a environ 70 ans), le nom du médicament est le Plaquenil (que tous les médecins généralistes ont prescrit des dizaines de fois, et depuis plus de 50 ans, à des millions de personnes pour prévenir ou traiter le paludisme, à ceux qui souffrent de lupus ou dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde)(en 2019, 36 millions de comprimés de Plaquenil ont été avalés en France), associé à de l'azithromycine, un antibiotique. Ensuite, le professeur conseille ensuite d'isoler les personnes porteuses du virus qui sous traitement médical pendant 20 jours, et de ne pas confiner les autres.

Ce grand professeur, à la tête d'un institut  le plus perfectionné au monde, avec plus de 400 personnes qui travaillent à ses côtés, a pour slogan : nous avons le droit d'être intelligents !

Merci professeur Raoult, et bravo à vous et toute votre équipe !

Sylvie Bourgeois

Confinement dû au Coronavirus pour Marcelline et Sylvie à Saint-Germain-des-Près,  

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