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Comment j'ai démarré dans la communication malgré les vieilles toupies aigries qui se croyaient les reines de la Com et qui étaient odieuses avec les petites jeunes...
 
J’ai toujours aimé aider, rendre service. L’univers m’a remerciée mille fois pour cela. C’est ainsi que j’ai commencé à travailler, par le plus grand des hasards, dans la communication.
J’ai 25 ans et je viens de donner ma démission d'une boîte qui ne me plaisait pas. À l’accueil de Promo 2000 où travaillait un pote à qui j’avais promis un sac, je papote et ris pendant une heure avec une femme qui m'explique qu'elle est la petite amie du patron. Soudain, elle me propose d'être son assistante pendant deux mois, elle doit organiser une soirée pour les bières rousses Killian’s. Je dois commencer dès le lendemain. Ni une, ni deux, je lui dis oui. Elle me demande si je sais me servir d’un ordi. Je lui réponds que oui bien sûr... sauf que je n’ai jamais touché un ordi de ma vie.
Le soir-même, je file chez Mikros Images où un ami m’installe devant un Mac. Sur l’écran, un petit bonhomme tout en couleurs vives défile et explique comment ça marche. Je comprends assez vite que le Mac est très mignon, assez simple d’utilisation et je m’endors. Je me réveille à 4 heures du mat, le petit bonhomme est allé se coucher, il n’y a plus personne dans les bureaux, personne dans la rue, et comme Il est trop tard pour aller danser chez Castel, je rentre dormir quelques heures chez moi.
Le lendemain matin, je suis face à un énorme PC tout gris sur lequel je dois remplir un fichier avec les noms et les coordonnées de journalistes et d’invités. C’est très barbant et surtout je ne sais absolument pas me servir de ce PC tout gris alors que le Mac était beaucoup plus rigolo avec toutes ses couleurs.
Heureusement, je partage mon bureau avec trois mecs. Illico, je leur demande de m’aider. En une heure, l’un me remplit mon fichier, l’autre veut m’expliquer comment faire, je décline, aucune envie de savoir me servir d’un PC tout gris, et le troisième m’invite à déjeuner. Je trouve ce métier de la communication très drôle.
La soirée est un succès. Any d’Avray m’avait prêtée une perruque afin que je devienne une rousse incendiaire. Ma photo est parue dans le magazine Lui aux côtés de Wolinski et de Jacques Lanzmann, ce qui fait beaucoup rire mes parents.
À la fin des deux mois, le boss, sur les recommandations de sa petite amie, veut m’embaucher. Mais quand il m’annonce le montant assez bas de mon salaire et que je devrais travailler pour ses vieilles toupies acariâtres qui se prenaient pour les reines de la Com de Paris tout ça parce qu’elles côtoyaient deux trois célébrités, toujours les mêmes, des papys pas forcément rigolos, et qu’elles n’avaient qu’une envie, celle de me soumettre afin que je leur obéisse, je refuse.
Il était hors de question que je devienne le souffre-douleur de ces vieilles toupies aigries et jalouses que j'énervais parce que j’étais jeune et certainement très mignonne, elles me voyaient comme un danger, en effet, leurs vieilles célébrités m'avaient tout de suite adorée et invitée à déjeuner (on déjeunait beaucoup dans la Com). Si au moins, j'avais été la fille fortunée d’un des clients de l'agence qui avait envie de "bosser dans la Com", elles auraient ravalé leur jalousie, je pouvais leur être utile, mais là, non, j'étais juste une jeune femme atypique et libre, et certainement très drôle, les vieilles célébrités riaient beaucoup avec moi, qui avait besoin de gagner sa vie. D'où la traduction de danger dans leurs petites têtes de vieilles toupies de la Com.
J'ai proposé au patron de l'agence de m’embaucher en Free-Lance pour des missions précises, avec des honoraires raisonnables, et surtout pas d’horaires, pas de chefs, pas de vieilles toupies, pas de PC tout gris, en échange, je lui offrais l’assurance que le travail serait bien fait. Il a tout de suite accepté.
À partir de là, je n’ai plus arrêté de travailler. À chaque mission, je rencontrais un PDG ou un directeur d’une grosse boîte qui voulait m’embaucher. Taratata, je lui répondais, on ne m’embauche pas, liberté, liberté, mais comme ma spécialité est ne pas être spécialisée, si vous le voulez, je peux travailler pour vous en Free-Lance et pour un temps déterminé. Juste on déjeune (j'avais bien compris que c'était le nerf de la guerre), vous m'expliquez votre besoin et, hop, je me mets au travail, ah oui, j'ajoutais, et surtout je ne viendrai jamais à des réunions interminables, je n'ai pas le temps, moi, je fais mon boulot qui sera une réussite, je vous le promets, sinon vous ne m'auriez pas choisie, et ensuite j'ai plein d'autres choses à faire comme de vivre, d'aimer, rire, danser, m'amuser, je n'ai pas de temps à perdre en réunionites.
Sylvie Bourgeois Soirée Bières Killian's Rousse et alors Perrunque Any d'Avray Paris 1987

Sylvie Bourgeois Soirée Bières Killian's Rousse et alors Perrunque Any d'Avray Paris 1987

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Inauguration du Palace la boîte de nuit de Régine en 1991
 
Nous sommes à Paris en 1992. Mon amoureux qui ne peut pas m’accompagner me donne son invitation pour l’inauguration du Palace que Régine vient de racheter. Sur le carton est écrit : soirée transparente.
 
Pour moi, il n’y a aucun doute, cela veut dire que je dois me déguiser sur le thème de la transparence et transparence, dans ma tête, c’est être à moitié à poil tout en restant élégante et avoir une certaine classe.
 
Ni une, ni deux, je téléphone à ma copine qui me dit toujours oui dès qu’il s’agit de sortir et, hop, je file au BHV acheter du plastique à bulles, des rubans noirs, des perles, des Dim Up, des culottes noires et deux dos-nu.
 
Arrivée chez elle, je nous confectionne deux mini-jupes à godets. Je couds une perle blanche sur les rubans que je noues autour de nos cous et quatre heures plus tard, nous faisons notre entrée au Palace.
 
C’est l’hiver. Il fait méga froid. Nous laissons nos gros manteaux au vestiaire et entrons dans l’arène… où personne n’est déguisée. Nous sommes les deux seules à avoir joué le jeu de la transparence.
 
Après avoir éclaté de rire, nous avons dansé, tournoyé, jusqu’au moment où Jean-Paul Gaultier est venu nous féliciter : Bravo les filles, j’adore, j’adore !!! Puis ça a été au tour de Régine (avec qui je n’étais pas encore copine, je ne l’ai connue que très tard), de nous complimenter.
 
Comme à l’époque, j’écumais toutes les boîtes de nuit, il m’était impossible d’aller me coucher sans faire un tour chez Castel, Régine, aux Bains, au Bus Palladium , cette ambiance nocturne de fêtes, de musiques, de lumières artificielles, me rassurait, me consolait et m’amusait terriblement, nous sommes allées ensuite avec des amis au Niel’s où nos petites jupes transparentes ont également eu leur succès.
Le Palace inauguration d ela boîte de nuit de Régine en 1991 - Sylvie Bourgeois en jupe transparente

Le Palace inauguration d ela boîte de nuit de Régine en 1991 - Sylvie Bourgeois en jupe transparente

Anniversaire des 90 de Régine, la Reine de la nuit, à La Chope, le restaurant de Marcel Campion aux Puces de Paris

Anniversaire des 90 de Régine, la Reine de la nuit, à La Chope, le restaurant de Marcel Campion aux Puces de Paris

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  • : Sylvie Bourgeois Harel, écrivain, novelliste, scénariste, romancière Extrait de mes romans, nouvelles, articles sur la nature, la mer, mes amis, mes coups de cœur
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