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C’est un livre d’actualité : tandis que les Gilets jaunes s’insurgent contre les taxes écologiques, le physicien François Gervais, ancien membre du GIEC, publie un ouvrage dans lequel il dénonce la propagande autour de l’urgence climatique. Selon lui, « la lutte contre le réchauffement climatique est vaine et l’impact de ces lois n’est pas mesurable pour la planète ». De plus, « toutes les annonces du GIEC ne reposent que sur des modélisations informatiques qui sont régulièrement démenties par les observations ». Ainsi, « la lutte contre le réchauffement climatique est une aubaine extraordinaire, la Banque mondiale a calculé le montant global des investissements destinés à la « lutte contre le réchauffement » : 89 000 milliards de dollars d’ici à 2030, qui seront payés par les contribuables. Le « green business » est déjà une très juteuse affaire pour tous ceux qui ont investi dans des « fermes » éoliennes et solaires dont le surcoût des prix de production est facturé aux consommateurs d’électricité ». François Gervais signale aussi que le CO2 n’est pas un poison, mais qu’il s’agit d’un composant essentiel du cycle de la vie et il souligne que l’augmentation du taux de CO2 constitue donc une chance pour tous les affamés de la planète, laquelle a déjà connu des taux de CO2 très supérieurs dans le passé.

François Gervais est physicien, professeur émérite à la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université de Tours et expert reviewer du 5e rapport sur les changements climatiques du GIEC. Alors, pourquoi ne s’exprime-t-il que maintenant ? Il apparaît que le poids du politiquement correct et les pressions politiques empêchent de nombreux spécialistes de prendre la parole et, si lui-même peut le faire, c’est parce qu’il est professeur émérite. Son livre, qui n’a pas été beaucoup présenté par les médias institutionnels, se retrouve pourtant en ce début d’année en tête des ventes sur Amazon.

« L’urgence climatique est un leurre » de François Gervais est publié aux Éditions L’Artilleur.

Kernews : De plus en plus de scientifiques démontent le mythe de l’urgence climatique, mais souvent en off, en confiant qu’ils ne peuvent pas le déclarer publiquement, par crainte des pressions qu’ils pourraient subir après… Alors, pourquoi avez-vous pris un tel risque ?

François Gervais : L’essentiel des scientifiques qui peuvent s’exprimer sur cette question sont souvent des professeurs émérites : c’est-à-dire qu’ils sont déjà retraités, ils continuent de travailler bénévolement et ils n’ont plus à se soucier, comme cela a été mon cas pendant plusieurs années, de mettre leur laboratoire en danger. J’imagine que bien d’autres scientifiques sont dans le même cas de figure car, hélas, il est très difficile de s’exprimer sur ce sujet si vous n’êtes pas déjà dégagé des contraintes budgétaires et de toutes les autres contraintes que l’on peut avoir quand on dirige un laboratoire. Quelques jeunes courageux qui ont fait l’impasse sur un certain nombre de choses – je pense à mon collègue Benoît Rittaud, qui est maître de conférences et mathématicien, qui s’est vraiment engagé, mais en sachant que c’est au détriment d’un certain nombre de choses – constituent une exception. Il y a le courage vis-à-vis de soi-même, c’est à chacun de l’apprécier, mais je parle surtout du fait d’engager un laboratoire, c’est-à-dire toute une communauté.

On a le sentiment que tout ce que l’on nous raconte dans les médias sur ce sujet est souvent fantaisiste. D’abord, un premier point : vous ne niez pas le réchauffement climatique…

Il y a une variabilité naturelle du climat dont l’amplitude est plus importante que les faits anthropiques liés aux activités humaines. C’est surtout depuis la sortie du quatrième rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) que les choses ont commencé. Auparavant, le GIEC était quand même plus prudent, mais à partir du quatrième rapport, qui a valu au GIEC un prix Nobel de la paix, en même temps qu’Al Gore, effectivement les choses ont commencé et je me demande si les journalistes des médias institutionnels pratiquent vraiment l’investigation, car il y a un défaut de culture scientifique dans notre pays qui explique pourquoi on en arrive là. Les journalistes se contentent de répéter ce que disent l’Agence France Presse, Reuters ou d’autres, sans la moindre investigation. J’invite tous les journalistes à consulter le corpus de plus de 3000 publications dans les revues internationales qui tiennent justement un discours qui n’a rien d’alarmiste et qui n’adhèrent pas au prétendu consensus catastrophiste : à ce moment-là, ils commenceraient à faire œuvre utile…

On nous assène à longueur de temps qu’il faut économiser du CO2. Dans les transports en commun, on vous dit que notre voyage a permis d’économiser tant de taux de CO2 par rapport à l’automobile, mais vous nous expliquez que cela ne sert à rien puisque le CO2 n’est pas nuisible…

Le CO2 n’est pas nuisible. Toutes les politiques qui visent à implanter des éoliennes et des panneaux photovoltaïques, avec plusieurs milliards de subventions chaque année, quand on fait le calcul, même en reprenant le chiffre du GIEC sur le doublement du taux de CO2 dans l’atmosphère qui entraînerait une hausse de la température entre 1 et 2,5 degrés, c’est déjà une énorme incertitude qui est avouée et, même si on fait le calcul avec cela, toutes les politiques françaises ne changeraient pas la température de la planète de plus de l’ordre d’un millième de degré. Donc, tout cela ne sert strictement à rien puisque, dans le même temps, l’Inde et la Chine, qui ont besoin de ressources fossiles, construisent pratiquement une centrale à charbon chaque semaine et ils investissent dans ce dont ils ont besoin pour développer leur économie. De toute façon, toutes les réductions que l’on peut imaginer en France, non seulement ne changeront pas la température de la planète de plus de l’ordre d’un millième de degré mais, en plus, ces mesures se retrouvent contrariées par un facteur 100 par les politiques indiennes, chinoises et d’autres pays.

Ainsi, même si nous étions les meilleurs élèves du monde, cela ne changerait rien au sort de la planète… N’est-ce pas là une forme de prétention très française ?

Oui, on prétend donner le « bon exemple » aux autres ! Il faut aussi rappeler que le CO2 que nous expirons, cela fait tout de même partie de la vie, pour tous les animaux et tous les êtres humains. Nous inspirons de l’oxygène et nous expirons du gaz carbonique et, dans notre haleine, au moment de l’expiration, il y a une trentaine de fois plus de CO2 que dans l’air ! Sur l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère, si l’on fait un micro-trottoir, rares sont les gens qui connaissent la réponse, il faut savoir que le taux de CO2 dans l’air est passé en un siècle de 0,03 % à 0,04 % ! Enfin, il faut savoir que s’il n’y avait pas de CO2 dans l’atmosphère, il n’y aurait pas de végétation sur Terre… C’est aussi simple que cela.

Vous démontrez dans votre livre, non seulement l’inefficacité des éoliennes, mais vous allez plus loin en estimant qu’elles sont même nuisibles et qu’elles ne visent qu’à servir quelques intérêts financiers…

Tout à fait, nous en sommes là… Dans l’énergie dépensée pour se déplacer, pour se chauffer et avoir une activité économique basée sur l’énergie, il faut bien savoir que l’on utilise l’énergie électrique à hauteur d’un quart. Or, les éoliennes et les panneaux photovoltaïques ne fabriquent que de l’énergie électrique. Cette énergie est fournie à 85 % environ par le nucléaire et l’hydroélectrique. Donc, la part de l’éolien et du photovoltaïque n’est pas près de devenir dominante. En plus, cela ne représente qu’un quart de l’énergie. D’ailleurs, la Cour des comptes a dénoncé cela dans un rapport d’avril dernier, en expliquant que ce n’est pas là qu’il faut mettre l’effort, mais ailleurs.

Votre livre a été boycotté par de nombreux médias institutionnels, or il figure pratiquement en tête des ventes de ce début d’année… Alors, on nous raconte tout cela pour augmenter la fiscalité et nous faire investir dans des énergies vertes. À qui profite le crime ?

C’est une question que je me pose depuis plus d’une dizaine d’années et je ne pense pas qu’il y ait une réponse unique. Il y a bien évidemment, derrière, un énorme business économique, mais il ne faut pas oublier, en ce qui concerne la France, que les éoliennes sont importées d’Allemagne et que les panneaux photovoltaïques sont essentiellement importés de Chine. Derrière, il y a un énorme business financier. Je reçois un papier de ma banque qui m’incite à acheter des obligations vertes, je ne vois pas ce qu’elles peuvent avoir de vert en l’occurrence, mais il s’agit d’investir toujours plus d’argent dans ces choses alors que l’on sait déjà que c’est plus que discutable. Mais cela dépasse ma compétence de physicien.

Vous dénoncez le discours alarmiste sur la montée des océans. On nous présente toujours des films avec des îles qui disparaissent, or vous estimez que, contrairement aux idées reçues, l’élévation du niveau des mers n’est pas mesurable et, par ailleurs, que la planète est de plus en plus verte…

Tout à fait. On peut le chiffrer au cours de ces 33 dernières années. On a observé un verdissement de la planète qui a été évalué à l’équivalent d’un sixième continent vert de 18 millions de kilomètres carrés, c’est-à-dire plus de 30 fois la superficie de la France métropolitaine, d’autre part, cela se recoupe très bien, puisqu’une partie du CO2 que nous émettons va dans la végétation qui se jette là-dessus avec avidité. Dans l’histoire de la planète, il y a des époques où il y a eu beaucoup plus de CO2, la végétation était luxuriante et c’est ce qui a créé ce que l’on appelle aujourd’hui les gisements fossiles. Il y avait plus de CO2 dans l’air à ce moment-là et cela a pu permettre cette végétation luxuriante.

Dans le contexte de l’immigration, on évoque maintenant le réchauffement climatique : est-ce aussi un prétexte, selon vous ?

On met cette histoire du réchauffement climatique à toutes les sauces. Depuis le début de l’accélération des émissions de CO2, que l’on peut situer à 1945, la température de la planète a augmenté de 0,4 degré ! Est-ce que 0,4 degré provoque des migrations ? Il y a des tas de raisons économiques, mais dire que c’est la faute de 0,4 degré, permettez-moi d’en douter ! De la même façon, il y a eu une hausse des océans il y a 12 000 ans, avec une fonte des glaces et le niveau des mers qui a augmenté de 120 mètres. Cela a beaucoup ralenti depuis. Maintenant, quand on regarde tous les marégraphes, sur toutes les côtes de la planète, on observe une hausse de 1 millimètre par an ! Cela représente 8 centimètres d’ici à la fin du siècle… Là encore, quand on regarde l’amplitude des marées au moment des grandes marées, c’est complètement noyé… On monte en épingle quelque chose qui est un non-événement.

Vous rappelez que l’on nous parle aujourd’hui du réchauffement climatique, mais qu’il y a 40 ans, les scientifiques se plaignaient du refroidissement climatique… Vous avez même retrouvé une couverture de Time Magazine annonçant, dans les années 70, que la Terre allait mourir de froid…

Il y a eu plusieurs couvertures… Cela montre bien qu’à l’époque, le catastrophisme allait dans le sens inverse et c’est ce qui est intéressant. Lorsqu’en 1945 les émissions de CO2 se sont mises à accélérer, la température de la planète a baissé pendant 30 ans, de 1945 à 1975. Cela procède de la variabilité naturelle, bien sûr.

François Gervais. L’urgence climatique est un leurre. Interview de Yannick Urrien. Kernews.
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